Saviez-vous que le Groënland est plus petit que l'Inde ? Que l'Afrique est presque deux fois plus grande que la Russie ? Les cartes que nous utilisons depuis la Renaissance font la part belle aux pays de l'hémisphère nord en les représentant plus grands qu'ils ne sont en réalité, donnant ainsi l'impression d'un Occident dominant les pays du sud.
Une projection cartographique est nécessairement une représentation déformée de la réalité : essayez de mettre à plat une coquille d'oeuf et vous verrez qu'elle se fissure. Pour représenter le globe sur un plan, le cartographe doit donc agrandir et déformer certaines zones.
Pour cette mappemonde, j'ai fait le choix de minimiser les distorsions des continents en plaçant ses pôles dans les océans : à gauche, l'océan Atlantique sud ; à droite, l'océan Pacifique nord. Prenez un globe terrestre, places vos mains sur ces nouveaux pôles puis faites-le tourner et vous verrez que l'on obtient bien ce résultat surprenant.
Bien sûr, cette projection n'est pas exempte de distorsions : la côte est du Brésil ou le Japon sont agrandis d'un facteur de 2 par rapport à l'Europe. Mais dans l'ensemble, les continents sont représentés aussi fidèlement que possible, notamment l'Antarctique, grand absent des cartes habituelles. Ainsi, cette représentation, en changeant de point de vue, nous donne à regarder le monde autrement.
Rémi Vannier
Avertissement
Les débats légitimes qui animent notre société ne sauraient égarer la question de la représentation des genres dans l’historiographie de la Peinture. Je souhaite préciser que les choix qui ont été fait sur la sélection des auteurs présentés ne sont pas des autrices.
En effet, Christian Babou a « synthétisé » cette sélection de peintres en 1980, certainement à l’attention de ses élèves, avec la tentative d’exprimer l’histoire de la peinture comme elle était transmise depuis longtemps. De fait, il était conforme avec l’historiographie de son temps et surtout des précédents. Ce document ne tente pas d’aménager l’histoire de l’art aux exigences actuelles car il se veut « photographie » d’une époque.
Appel
Il est question de réaliser une seconde édition sur le même thème qui pourrait se nommer « L’histoire des femmes peintres » ou « L’histoire de la peinture par les femmes » ou « L’histoire de la peinture féminine » ou « ??? » qui couvrirait le même espace/temps.
Si une autrice (ou un auteur), un collectif ou une institution désire étudier un travail de rédaction sur ce thème, je serai ravi de produire une image historiographique et de l’éditer au sein des éditions Entouca. À suivre.
Cécil Baboulène
